Leretour de Plus belle la vie ce lundi 22 août 2022 a réuni 1,94 million de téléspectateurs entre 20h19 et 20h44, soit 10,1% de part de marché sur l’ensemble du public. C’est bien en
Lesoleil renaît dans ma vie Hé hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi L'amour est un idéal, mais j'suis un idéaliste J'peux pas cacher tout le mal par le bien que j'réalise
Pluslocalisées, les inondations du 21 au 24 août, qui ont fait quatre morts dans le pays, ont provoqué des dégats estimés à 500 millions d'euros au
Lesoleil renaît dans ma vie Hé hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi L'amour est un idéal, mais j'suis un idéaliste J'peux pas cacher tout le mal par le bien que j'réalise Mais j'me vois dans le temps plus avec toi qu'en solo
toutrenaît dans ta lumière, ô Jésus, reste avec nous ! Si parfois sur notre route, nous menace le dégoût, dans la nuit de notre doute, ô Jésus, marche avec nous ! Tu cherchais les misérables, ton amour allait partout : Viens t’asseoir à notre table, ô Jésus, veille avec nous ! Si ta Croix nous semble dure, si nos mains craignent les clous, que ta gloire nous rassure, ô
Dịch Vụ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. Vous etes bienvenue d'utiliser mes textes, dans ce cas SVP referer © Ariel Kalma You are welcome to quote my texts, in that case please write © Ariel Kalma Chansons d'Esprit - Poesie sonore Oiseau qui chante Au dessus des nuages As tu dejà rêvé L'oiseau qui chante a ma fenêtre vient me parler de ton amour je rêve a tes yeux qui font naître tout doucement le nouveau jour, Je vois ton visage-rivage tes yeux me mènent au profond et l'oiseau m'emmène en voyage mon rêve au courant se confond, Et la lumière se fait vive et je suis ivre de la vie oui c'est l'amour qui me fait vivre je suis amoureux de la vie et je te sens si fort en moi que nos deux coeurs ne font plus qu'un et l'oiseau va chanter pour toi depuis le soir jusqu'au petit matin.... L'oiseau qui chante a ma fenêtre vient m'abreuver de ton amour je rêve a tes yeux qui font naître tout doucement le nouveau jour Et la lumière se fait vive et je suis ivre de la vie oui c'est l'amour qui me fait vivre je suis amoureux de la vie et je te sens si fort en moi que nos deux coeurs ne font plus qu'un et l'oisau va chanter pour toi depuis le soir jusqu'au petit matin Chante, chante.... © Ariel Kalma Montreal, Novembre 1981 Lorsque le jour se lève Regarde a l'horizon Le soleil, sa lumière Au dessus des nuages, Le ciel est toujours bleu… A toi qui entends le silence Voici la goutte de rosée La lumière est sa transparence Au dessus des nuages, Le ciel est toujours bleu Par delà les orages, tu es toujours heureux La la la la la…. Oui, toi qui aimes les espaces Si tu regarde à l'intérieur Tu trouvera l'immensité Au dessus des nuages, Le ciel est toujours bleu Par delà les orages, tu es toujours heureux La la la la la… © Ariel Kalma, 1978 As-tu déjà rêvé aux rayons de la lune Qui parfument la nuit A travers les espaces ? As-tu déjà simplement regardé Le soleil se coucher sur la mer Dont les vagues s'embrasent ? As-tu déjà entendu la chanson Des lointains univers Par delà les étoiles ? As-tu déjà senti les fleurs des champs Couché dans la rosée Des petits matins calmes ? As-tu déjà goûté la saveur d'un sourire, La douceur d'un regard, Et le goût de la vie ? Oui, j'ai déjà, regardé le soleil Faire l'amour à la mer Oui, j'ai déjà entendu la chanson Des lointains univers Oui, j'ai déjà senti les fleurs des champs, Couché dans la rosée Et j'ai déjà goûté la douceur d'un regard, La saveur d'un sourire, Et le goût de la vie… © Ariel Kalma, Paris, 1979 Retour en haut - back to top Aux belles d'amesJ'ai murmuré ton nom Muse Miroir O belles dames qui rêvez encore, N’attendez plus pour chanter avec nous Le temps n’est plus des guerres d'ici-bas Chevalier ne reviendra plus, Chevalier ne reviendra pas O belles dames qui rêvez encore, Otez votre hennin et quittez votre tour Au loin l'herbe poudroie et les collines ondoient Chansons d'ici parlent d'amour, Chansons d'ici parlent de joie Et de joie et d'amour, et d'amour et de joie…. O belles dames qui rêvez encore, Vos rêves sont perdus sur les chemine de ronde Et vous ne verrez rien des beautés de ce monde Sources d'ici chantent l'eternité, Sources d'ici chantent l'eternité Aux belles dame aux yeux fermés, Ouvrez vos yeux-lumiere sur la terre en merveille A vos fronts rayonnants s'allument des soleils Belles dames d'ici vous êtes chevaliers En noble quête de fleur d’or, En noble quête de fleur d'or O belles d'Âmes qui rêvez encore O belles d'Âmes qui rèvez encore © Ariel Kalma - Provence 1975 En collaboration avec Paule Salomon J’ai murmuré ton nom Aux cent milles planètes Et mes lèvres ont prié Pour que tu les entendes J'ai offert mon amour Aux cent milles soleils Et mon coeur espérait Te donner la lumière LA - LA - LA refrain chant Et j'ai donné mes larmes Aux cent milles rivières Pour que tu n'aies jamais A souffrir de la soif Et j'ai donné mes yeux Aux cent milles chemins Pour ne jamais te perdre En venant jusqu'à moi LA - LA - LA refrain chant © Ariel Kalma 1977 A toi mille fois rencontrée, Muse-miroir Un sourire attend son reflet Tu prends mille visages pour t’approcher de moi, Et ton parfum emplit mes nuits de solitude… A toi, Fatima espérée, je t’ai connue, tu sais, Je ne t’ai jamais désiré plus que la prochaine fois Tu as mille couleurs de peau, La même étoile au fond des yeux, Donnant l’envie d’éternité Au plus chaud de ton ventre A toi – Shakti - yang du yin Chaque fois tu es différente Tu as mille sourires d’amour et tes baisers vibrent En mon corps-désir A toi que je ne connais pas encore, Tu sauras allumer le feu de mes reins mille fois, Ce sera toujours la première... © Ariel Kalma, 1980 Retour en haut - back to top Et les étoiles guident mes pas Muse des quatres saisons Je n'ai d'yeux que pour vous Je suis l'homme, je suis la vie, Je suis celui qui croit Le ciel, et l'amour de la vie, Et les étoiles guident mes pas Je suis la voie de la lumière L orsque le chant résonne Du milieu de l'univers Et les étoiles guident mes pas La, La-a-La-a-La ... Je suis l’air et je suis le feu Je suis celui qui croit La terre et l'eau, le bien-heureux, Et les étoiles guident mes pas Je suis le chemin de retour A travers les espaces Je suis l’aube d’un nouveau jour Et les étoiles guident mes pas L'amour s'en vient, l'amour s'en va La mort est là, plus forte Dépassons-la et l'on verra Les étoiles guideront nos pas Contre la mort, ne l'oublie pas Il fait bon vivre chants de bataille Regards, la paix renaîtra Les étoiles guideront nos pas Je suis la douceur d'un printemps, Je suis la chanson ritournelle Murmure le souffle du vent Et les étoiles guident mes pas Je suis le berger du troupeau L'étoile la plus belle Je suis la force du verseau Et les étoiles guident mes pas La, La-a-La-a-La ... Transparente aux couleurs du temps Je suis la certitude Je suis la joie je suis la foi… Et les étoiles guident mes pas © Ariel Kalma – Paris, 1977 O muse des quatre saisons, L'hiver s'étire, et tu t'endors Mes rêves sont emplis De parfums, de baisers, De souvenirs de toi O muse des quatre printemps Dans le coeur d'un soleil Tu as caché ton âme Au silence des nuits étoilées Tu berce ton mystère Et celui qui connaît ton visage Ne pourra jamais l'oublier O muse des quatre saisons Aux quatre vents tu chantes Le poème à la vie éternelle De la cellule a I'homme Muse des quatre dimensions, La voie du fou, la foi du sage Savent te reconnaître Entende qui a des oreilles Entre les lignes des écrits © Ariel Kalma - Paris, 1980
Lénita, Lénita Inévitable et vitale J'pensais toujours aux pèze que j'arrive pas à gagner Aujourd'hui c'est la même, même mon esprit est en paix Depuis que j'suis avec toi avec toi, avec toi Depuis que j'suis avec toi avec toi, avec toi J'regarde plus jamais l'heure sauf pour savoir quand t'arrives T'es la seule chose dont j'ai peur, la première place dans mon cœur Mais j'suis trop bien avec toi, avec toi Mais j'suis trop bien avec toi avec toi, avec toi avec toi Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie T'es un petit croco Le soleil renaît dans ma vie Y'a pas de quiproquo Le soleil renaît dans ma vie Hé... hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi L'amour est un idéal, mais j'suis un idéaliste J'peux pas cacher tout le mal par le bien que j'réalise Mais j'me vois dans le temps plus avec toi qu'en solo J'ai compris que c'était bon, l'jour où tu m'as fait la bise Et depuis que j'suis avec toi, avec toi, avec toi, avec toi Et depuis que j'suis avec toi avec toi, avec toi avec toi, avec toi, toi, toi, toi, toi Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie T'es un petit croco Le soleil renaît dans ma vie Y'a pas de quiproquo Le soleil renaît dans ma vie Hé... hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie Le soleil renaît dans ma vie T'es un petit croco Le soleil renaît dans ma vie Y'a pas de quiproquo Le soleil renaît dans ma vie Hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Hé ho comme ça Regarde tout droit Une pour elle, une pour lui et une pour moi Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM
Quand l’aube à la molle paupière, Aux yeux d’azur comme la mer, Des flots lactés de sa lumière Blanchit le cristal bleu de l’air ; A l’heure où l’insecte qui rôde Sent le jour dorer ses habits, Où sur les feuilles d’émeraude Luisent les mouches de rubis ; A l’heure des chastes délices, Où tout renaît pour embaumer, Où les âmes et les calices S’ouvrent pour vivre et pour aimer ; Joyeuse, avant nous tu t’éveilles, Et tu vas au milieu des champs Mêler à toutes ces merveilles Ton âme, tes jeux et tes chants. Du gazon verdoyant et lisse Effleurant l’humide velours, Fille de l’air et du caprice, Sans but, tu fuis, tu viens, tu cours. Ainsi qu’un papillon de soie Qui nage dans l’air transparent, Par la vallée où l’aube ondoie, Je vois passer ton vol errant. L’herbe par le ciel arrosée, Et l’arbuste ami de tes jeux, Sèment leurs larmes de rosée Sur les fils d’or de tes cheveux. Là, parmi les vertes ramées, Tu vois, sur des rameaux pendants, De belles grappes parfumées Qui font rire tes belles dents. Là, les bibaciers aux fleurs blanches, Chargés des gouttes de la nuit, Laissent pour toi choir de leurs branches Les perles d’ambre de leur fruit. Là, tu bois une eau vive et fraîche, Qui reflète en ses flots moirés Ton beau visage au teint de pêche Et tes yeux bleus aux cils dorés. Ici, splendide comme un rêve, La plaine au jour vient de s’ouvrir ; Plaine où toute aile qui s’élève Semble t’inviter à courir. Ici, sur le bambou qui ploie, Roseau sonore et frémissant, Comme un cactus ardent, flamboie Le cardinal éblouissant. Ici, l’arbre au superbe ombrage, Déployant ses larges rameaux, Berce au vent son vaste feuillage Où pendent des grappes d’oiseaux. Ainsi tout t’appelle et t’enchante, Tout invite et séduit tes yeux, L’eau qui parle, le nid qui chante, Le soleil qui remplit les cieux. O joie ! ô fleurs ! ô mélodie ! Mais l’astre monte et, plus puissant, Au ciel que sa marche incendie Roule son disque incandescent. Déjà dans les grands champs de cannes, Dans les déserts du firmament, Et sur les monts, dans les savanes, Déjà tout n’est qu’embrasement. Nul vent, nul souffle qui balance L’oiseau gazouillant sur l’épi Partout plane un ardent silence, L’ardent silence de midi ! Sous le soleil, mornes et calmes, Les palmiers aux fronts panachés Laissent traîner leurs larges palmes Sur les bœufs à leurs pieds couchés. Cherchant l’ombre pour leurs paupières, Aux rayons pleuvant du zénith Le lézard glisse entre les pierres, Le bengali vole à son nid. Dans l’arbre où sa voix se recueille, Le ramier n’a plus un soupir ; L’herbe même ferme sa feuille, Se penche et semble s’assoupir. O poids du jour ! ô lassitude ! Pâtres et fleurs ont clos les yeux. Le soleil dans sa plénitude Brûle immobile au fond des cieux ! Mais, tandis que la plante et l’homme, Courbés sous un ciel étouffant, Par ce soleil font un doux somme, Toi, que fais-tu, ma douce enfant ? Assise au plus creux des ravines, Près de quelque source où tu bois, Tu goûtes ces fraîcheurs divines, Mystère des eaux et des bois. Du dôme épais que l’astre inonde, Mobile et vivant parasol, Filtre une clarté molle et blonde Sur la mousse fine du sol. Toi, du pied frappant l’eau captive, Tu troubles de tes joyeux bonds La poule d’eau bleue et furtive Qui sommeille au milieu des joncs. Folâtre, rieuse, éveillée, Glanant des fruits, cueillant des fleurs, Tu fais partir sous la feuillée Le vol lourd des merles siffleurs. Fraîche oasis, tiède Élysée, Oh ! ne versez, arbres cléments, Qu’une lumière tamisée Sur cette tête aux jeux charmants ! Cependant le soleil qui baisse De moins de flamme emplit les airs ; Chargé d’arôme et de mollesse, Un vent plus frais souffle des mers. Voici que le morne aux pics sombres, Debout là-bas comme une tour, Étend ses gigantesques ombres Sur les savanes d’alentour. Voici que le Blanc des montagnes, Le Blanc, effroi du Noir marron, Revient au loin par les campagnes Vers les palmiers de sa maison. Voici qu’aux feux crépusculaires, Des flots quittant les profondeurs, Vers les caps où pendent leurs aires Revolent les oiseaux pêcheurs. Dans son lit de pourpre et de lame L’astre se couche, large et pur ; Avec lenteur son œil de flamme Ferme ses paupières d’azur. Tel qu’un grand vol d’esprits funèbres, Sur la terre où s’éteint tout bruit, D’un bond s’abattent les ténèbres… C’était le jour, et c’est la nuit. Reine des soirs, vierge au front pâle, Fuyant son humide prison, Dans sa nef de nacre et d’opale La lune monte à l’horizon. Salut à toi, beauté sereine, Rêveuse aux regards amollis ! Verse-nous, verse, ô vierge-reine, Tes rayons blancs comme le lys ! Et le tableau s’éclaire et change, Et sous l’ambiante lueur Tout se confond, tout se mélange, Ombre et contour, forme et couleur. Et telles que des pâquerettes, Filles du nocturne zéphyr, Mille étoiles s’ouvrent discrètes, Blanches sur un champ de saphir. Et tout est repos et mystère, Et le silence est solennel, Et l’on sent respirer la terre, Et l’on voit sourire le ciel. Alors, à la chaste lumière Des belles étoiles de Dieu, L’enfant au ciel fait sa prière, A son ange elle dit adieu, Et, loin de tout souffle profane, Elle dort, rose de santé, D’un sommeil pur et diaphane Comme nos claires nuits d’été. Oh ! dors ton sommeil d’innocence, Ce pur sommeil des heureux jours ! Des bonheurs calmes de l’enfance, Vois-tu, l’on se souvient toujours. Gerbes d’or ou gerbes fanées, Quelques épis qu’on glane ailleurs, Les épis des jeunes années, O ma fille ! sont les meilleurs. Quand vient la vieillesse morose, Quand vient l’âge aux soucis rongeurs, Vers son enfance gaie et rose On se tourne les yeux en pleurs. Et l’on s’arrête avec envie A cet âge aimé du Sauveur, Qui joue aux portes de la vie Sans se douter de son bonheur. Chante, oiseau ! ton jour vient d’éclore. Vis dans les champs ! vis dans les bois ! Sois jeune ! il en est temps encore. L’homme, hélas ! ne l’est qu’une fois. Bientôt viendront les jours d’études Les jours d’école et de leçons. Adieu les vertes solitudes ! Adieu la plaine et les buissons ! Alors, plus de jeux, plus de course ! Il te faudra, dès le matin, Porter ton esprit à la source D’où coule le savoir humain. Buvant de cette veine austère Le flot lent et silencieux, Souvent à son eau salutaire Se mêlera l’eau de tes yeux. Mais, crois-moi, tous tant que nous sommes, Nous fécondons avec nos pleurs ; Et le grain qui nourrit les hommes Ne mûrit que par nos sueurs. Va ! toute noble créature Du travail connut les rigueurs ; Et l’étude est la nourriture Dont s’alimentent les grands cœurs. A sa clarté sereine et sûre Elle agrandit notre horizon. Du cœur elle endort la blessure En s’adressant à la raison. Oh ! ne nous laissons point surprendre Par l’heure où rien ne peut germer. Il n’est qu’un âge pour apprendre, Comme il n’est qu’un temps pour semer. TROISIÈME PARTIE L ADOLESCENCE Mais voici venir un autre âge Déjà la sève au jet puissant Éclate en gerbes de feuillage Au front de l’arbre adolescent. Déjà dans son nid qui chancelle L’oiseau, que l’ombre aime à voiler, Sent, avec sa force et son aile, Venir le temps de s’envoler. Déjà la vierge humble et splendide, Cœur chaste au vent du ciel éclos, Sort de son enfance candide Comme Vénus sortit des flots. Jeune arbuste de mon parterre, Trop frêle encor pour les hivers, A quelle brise de la terre Ouvriras-tu tes rameaux verts ? Jeune oiseau que le ciel convie, Toi dont l’aile est si tendre encor, A quelle haleine de la vie Dois-tu confier ton essor ? Vierge de grâces couronnée, Tête, mes plus saintes amours, A quel vent de la destinée, Dis-moi, vas-tu livrer tes jours ? Dans ton sort que je voudrais lire ! Du travail subissant les lois, Est-ce l’aiguille, est-ce la lyre, Qui doit frémir entre tes doigts ? Oh ! que ce soit plutôt l’aiguille ! Borne ton vol et ton désir. La Muse a pour vivre, ô ma fille ! Besoin d’air libre et de loisir. Son noble sein qui nous épanche Le lait de l’âme et des accords, Coupe où du beau la soif s’étanche, N’apaise point la soif du corps. Si la tige qui nourrit l’âme Monte et fleurit en ses vallons, Le fruit que notre faim réclame Ne germe point en ses sillons. Son arbre grandit solitaire, Rien ne croît sous son dais vainqueur Du laurier l’ombre est délétère A toutes les plantes du cœur. Amante inquiète et jalouse, Déesse et femme tour à tour, La Muse, à l’esprit qu’elle épouse, Demande un exclusif amour. Dès qu’à son culte sans mélange Un culte étranger veut s’unir, Fière, elle ouvre ses ailes d’ange Et part pour ne plus revenir. Et l’esprit que son vol délaisse, Morne, au silence condamné, Se vêt de lierre et de tristesse, Ainsi qu’un temple abandonné. Veuf et rêvant au divin hôte Dont il a reçu les adieux, Il sent que sa voûte est trop haute Pour qu’elle abrite de faux dieux. La terre, où son labeur l’enchaîne, Lui prodigue en vain tout son miel ; Rien ne peut adoucir sa peine Ni lui faire oublier son ciel. Nouvel Adam après sa chute, Pleurant un Paradis perdu, Sur ce sol d’angoisse et de lutte Il jette un regard éperdu ! Ah ! se plier, superbe athlète, Aux lois de la nécessité ! Courber sa pensée et sa tête Au joug de la réalité ! Au char des choses de la terre Se voir forcément atteler ! Languir exilé de sa sphère ; Ramper, quand on pourrait voler ! Savoir que l’on porte en son âme Un intarissable trésor, Et soi-même étouffer sa flamme, Tout perdre, faute d’un peu d’or ! Assister à son agonie, Compter ses heures par ses maux, Et voir l’arbre de son génie S’ébrancher rameaux à rameaux ! Sacrifier plus que sa vie Sur l’autel de la pauvreté Abraham de la poésie, Immoler sa postérité ! Sentir sous des serres cruelles Mourir le dieu ! sentir et voir Tomber les plumes de ses ailes Sous le froid ciseau du devoir ! Sentir au charbon du prophète S’ouvrir ses lèvres et ses yeux ; Se sentir créé pour le faîte Et végéter loin des hauts lieux ! Et vivre avec de petits hommes ! Marcher dans leurs sentiers étroits ! Grand Dieu ! pour ce peu que nous sommes, C’est trop d’une aussi lourde croix ! O ma fille ! ô ma bien-aimée, Blonde muse de ma maison, Au prisme de la renommée Ferme tes yeux et ta raison ! Si Dieu, – présent funeste et triste ! – T’illuminant d’un jour nouveau, Du rêve étoilé de l’artiste Embrasait ton jeune cerveau ; Voilant les dons que Dieu te garde, Cache à tous tes nobles penchants ; Et, la lèvre close, sois barde Par l’âme et non point par les chants ! Il est plus d’une voix profonde Qui dut s’éteindre sans échos ; Il est plus d’un cœur dont ce monde N’a jamais connu les sanglots. Il est, il est bien des poètes, – Ce sont peut-être les meilleurs ! – Qui, brisant leurs plumes muettes, N’ont jamais écrit leurs douleurs. Dédaigneux de se faire entendre A des cœurs stériles ou morts, Grands pour sentir et grands pour rendre, Ils ont étouffé leurs accords. Esprits qu’un souffle large anime, Trop vrais pour un monde imposteur, Ils n’ont point à la foule infime Ouvert le livre de leur cœur. En vain le dieu de l’harmonie Dans leur sein grondait irrité, Ils ont gardé sur leur génie Le sceau de la virginité. Et quand la tombe eut en ses voiles Endormi leurs têtes de feu, Dans le chœur sacré des étoiles Ils sont allés chanter pour Dieu. ENVOI À PIERRE LEGRAS Ainsi, pendant que l’ombre amie Plane paisible sur nos murs, Auprès de ma fille endormie, Je songe à ses destins futurs. Rêveur tendre aux promptes alarmes, Je la suis dans ses pas divers, Et chaque goutte de mes larmes Coule et se cristallise en vers. Mais dans quel sein, mais dans quelle urne, Mais dans quelle âme jeune encor, Poète, de mon chant nocturne Verser l’harmonieux trésor ? Ami, que ce soit dans la vôtre, A vous qui, vivant à l’écart, Portez dans votre sein d’apôtre L’amour de l’enfance et de l’Art. Votre nature exquise et tendre Des enfants comprend la candeur, Et chez vous le cœur sait entendre Les vers qui jaillissent du cœur. Grand et simple, peu vous connaissent ; Mais moi, qui vous suis en tout lieu, Je sais qu’il est des lys qui naissent Et ne fleurissent que pour Dieu. Votre âme sereine et voilée, A l’abri des vents importuns, Parmi ses sœurs de la vallée, Humble, est la plus riche en parfums. Mais sobre au sein de l’opulence, Mais calme et clos dans sa pudeur, Votre esprit, amant du silence, Ne s’ouvre que pour le Seigneur. Oh ! gardez votre solitude, Oh ! gardez votre obscurité, Modeste ami, sur qui l’étude Répand sa féconde clarté ! Dans l’infortune ou dans la joie, Restez toujours épris du beau ; Et pour éclairer votre voie, Que l’Art vous serve de flambeau ! Aimez les livres et les roses, Aimez tout ce qui fait rêver, Les cieux, les bois, toutes ces choses Que l’on ne saurait trop aimer ! Aimez l’homme pour sa tristesse, Et l’oiseau pour ses joyeux chants ; Mais plus que tout aimez sans cesse La poésie et les enfants !
TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 RENAÎTRE, verbe A. − RELIG., MYTH. [Le suj. désigne un être organisé, gén. un être humain] Commencer une nouvelle vie, entrer de nouveau dans le processus biologique propre aux êtres animés. Voilà qu'on m'enterre ... Lise m'arrache au monument; Puis encor, je ne sais comment, Je me sens renaître auprès d'elle Béranger,Chans., t. 3, 1829, p. 127.Trelawny recueillit les cendres et les ossements blanchis [de Shelley] dans une urne de chêne .... Les enfants du village ... se racontaient les uns aux autres qu'en portant ces débris en Angleterre, les morts renaissent de leurs cendres Maurois,Ariel, 1923, p. 351.♦ [Avec un adj. ou un attribut exprimant un état de nature] Voulez-vous ... ressusciter avec toutes vos circonstances actuelles, renaître baron ou marquis? Staël,Allemagne, t. 4, 1810, p. 1851. La même ignorance d'une loi générale de continuité et de progrès dans l'univers, et dans chacun des êtres qui font partie de cet univers, a permis aussi à l'imagination des hommes de s'égarer dans la pensée que l'homme pouvait, perdant sa nature d'homme, renaître animal ou plante. P. Leroux,Humanité, 1840, p. 294.− [P. réf. au mythe du Phénix] Renaître de ses cendres. V. cendre II A.− Au fig., THÉOL. CHRÉT. Revenir à l'état de grâce, sortir du péché. Renaître par le baptême, par la pénitence; renaître à la vie éternelle. Le prêtre ayant glapi Bah! mourir, c'est renaître! » Peu payé, priera mollement Rollinat,Névroses, 1883, p. 279.C'est à son insu qu'il [Rousseau] dépouille le christianisme de l'essentiel mourir pour renaître; mourir à soi-même pour renaître dans le Christ Mauriac,Gds hommes, 1949, p. 86.B. − [Le suj. désigne un végétal ou une partie d'un organisme vivant] Croître de nouveau, repousser. Herbe qui renaît à la première pluie; plumes qui repoussent. La poésie la représente [l'hydre] comme un serpent à cent têtes, qui sans cesse renaissent de leurs blessures Dupuis,Orig. cultes, 1796, p. 117.Dans certaines espèces l'arbre se marcotte lui-même, laisse pendre une branche à terre et, de cette branche, il renaît Cocteau,Diff. d'être, 1947, p. 169.II. − Au − [Le suj. désigne une pers.]1. Connaître une nouvelle vigueur, reprendre des forces sur le plan physique ou moral. Je me sens renaître à l'air pur. Je suis arrivé ... j'ai repris mes habitudes; je ne m'ennuie pas encore d'abord cela me fait renaître de revoir Marie Mallarmé,Corresp., 1864, p. 133.Une première journée d'été et de grande chaleur. On se sent renaître Loti,Journal, 1878-81, p. 95.C'est que vous passez un dur moment où la nature entière chuchote le conseil de renaître, d'étreindre, de se parer Colette,Pays. et portr., 1954, p. 257.− [Avec un attribut exprimant un état] Chez moi, je m'oubliais dans le sommeil de la fatigue, je renaissais belle, gaie, folle pour le monde Balzac,Secrets Cadignan, 1839, p. 356.2. Renaître à.[Le compl. prép. introd. par à désigne un état, une faculté, un sentiment, une sensation] Retrouver, être rendu à. Renaître à l'espoir, au bonheur, à la conscience, à la santé. Après toutes ses convulsions, parfois plus violentes qu'ailleurs, elle [la France] ne tarde pas à renaître à l'ordre et à l'autorité dont elle a le goût naturel et l'instinct Bainville,Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 2822. ... maintenant qu'il s'était enfin trouvé le courage de rompre avec elle, il renaissait à des libertés, à des volontés qu'elle avait annihilées, par l'ensorcellement de sa grâce, qu'elle avait amollies par la tendresse de son sourire. Céard,Soir. Médan, Saignée, 1880, p. 168.− P. exagér. Renaître à la vie. Retrouver un état de santé ou reprendre goût à la vie, après avoir été éprouvé physiquement ou moralement. Je me sentois comme un homme qui renaît à l'existence après une longue maladie Crèvecœur,Voyage, t. 1, 1801, p. 270.Les médecins répondent de la guérison. Il renaîtra lentement à la vie A. France,Vie littér., 1888, p. 353.B. − [Le suj. désigne une chose]1. Réapparaître, se manifester de nouveau, prendre un nouvel essor.− [Le suj. désigne une réalité perceptible par les sens] Le jour, le printemps renaît; le calme renaît; les étoiles renaissent. Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis, Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes Baudel.,Fl. du Mal, 1857, p. 60.Il reconnaissait aussi cette joie inquiète je commence un nouveau livre. Il allait parler de toutes ces choses qui étaient en train de renaître les aubes, les longues nuits, les voyages Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 17.− [Le suj. désigne une réalité abstr.] Groupement politique, philosophie qui renaît; les arts renaissent. Après un sommeil de plusieurs siècles, l'ordre des Templiers s'est avisé de renaître ces jours derniers, comme le phénix, des cendres de son bûcher Mussetds R. des Deux Mondes, 1833, p. 3273. Une culture renaît quand les hommes de génie, cherchant leur propre vérité, tirent du fond des siècles tout ce qui ressembla jadis à cette vérité, même s'ils ne la connaissent pas. Malraux,Conquér., 1928, p. 177.♦ En partic. [Le suj. désigne un état, un sentiment, une manifestation de l'esprit] Amour, espoir, confiance, passion qui renaît; sentir renaître son courage. Sous ce massage fait avec une délicatesse infinie, l'enfant sentit ses forces renaître Verne,Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 133.Il est debout et il se met à rire en sentant renaître la combativité de jadis. Il arpente la pièce, les poings aux poches, l'œil vif et direct, la lèvre moqueuse Martin du G.,J. Barois, 1913, p. 515.2. Faire renaître.[Le suj. et le compl. d'obj. dir. désignent une chose concr. ou abstr.] Susciter à nouveau. Faire renaître le passé; les profits du commerce font renaître les grandes fortunes. La découverte d'un manuscrit du code de Justinien fit renaître l'étude de la jurisprudence Condorcet,Esq. tabl. hist., 1794, p. 1104. ... jouissant d'être l'un près de l'autre, goûtant le prix d'un soutien, d'une présence amicale, d'un simple sourire, − jusqu'à ce qu'une parole ou un geste mal interprétés eussent fait renaître leur hostilité. Arland,Ordre, 1929, p. ,,Les temps composés et le participe passé sont rares et relèvent de la langue littéraire`` Colin 1971.Prononc. et Orth. [ʀ ənεtʀ ̭], il renaît [-nε]. Ac. 1694, 1718 -naistre; dep. 1740 -naître. Étymol. et Hist. 1. a 1174-76 cont. relig. connaître un changement spirituel, une nouvelle disposition d'âme » Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 564; b fin xiies. théol. connaître une nouvelle naissance, une régénération selon l'esprit, réalisée par la foi et le baptême » reneistre d'awe et del saint esperit Sermons de St Bernard, 103, 38 ds 2. 1176-81 naître à nouveau » en parlant d'une pers. Chrétien de Troyes, Chevalier à la charrette, éd. M. Roques, 3057; 1269-78 Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 15960 ele [Nature] perdroit du tout son estre, S'el ne fesoit cetui [phenix] renaistre; 3. ca 1220 réapparaître, se montrer à nouveau » en parlant des étoiles Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, éd. C. Appel, 6522; 1549 part. prés. adj. le renaissant Soleil le soleil levant » Ronsard, Premières poésies, Avantentrée du roi à Paris, 130 ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 23; 4. 1269-78 croître à nouveau d'une végétation » Jean de Meun, op. cit., 19949; 5. fig. connaître une nouvelle vie, une nouvelle vigueur » a fin xiiies. en parlant d'un sentiment Miracles de St Eloi, éd. M. Peigné-Delacourt, XI, p. 33b E dedens le cuer li nassoit et ranissoit devotions; 1559 Amyot, trad. Plutarque, Hommes illustres, Compar. Pélopidas-Marcellus, III, éd. G. Walter, t. 2, p. 705 [Il] fit renaître dans les courages des soudards romains une envie ... de se trouver aux prises encontre l'ennemi; b 1552 en parlant d'une pers. inf. subst. mon renaistre Ronsard, Amours, XCVII, t. 4, p. 96; c 1640 part. prés. adj. Rome renaissante Perrot d'Ablancourt, trad. Tacite, Hist., l. 5, c. 8 ds Rich. 1680; 6. fin xviiies. renaître à la gloire; au plaisir Delille d'apr. Besch. 1845. Dér. de naître*; préf. re-*. Fréq. abs. littér. 1 565. Fréq. rel. littér. xixes. a 2 980, b 1 905; xxes. a 2 240, b 1 744.
Le retour des cigognes C'est la chanson que l'on entend quand le printemps sourit Dans le pays d'Alsace aux mille villages fleuris Chanson joyeuse qui renaît au cœur des amoureux Quand les cigognes familières tournoient dans les cieux Les cigognes sont de retour Sur les clochers des alentours Égayant de leurs ailes blanches Les toits qui penchent Des vieux faubourgs Les cigognes sont de retour Avec le soleil des beaux jours Amis chantons la ritournelle La vie est belle Chantons l'amour Combien de filles et garçons un soir se sont promis De s'épouser quand les cigognes referaient leur nid Et quel beau jour quand apparaît au seuil d'un matin clair Le vol joyeux de leur bonheur entre les sapins verts Les cigognes sont de retour Sur les clochers des alentours Égayant de leurs ailes blanches Les toits qui penchent Des vieux faubourgs Les cigognes sont de retour Avec le soleil des beaux jours Amis chantons la ritournelle La vie est belle Chantons l'amour Les grands oiseaux nous quitteront pour d'autres rendez-vous Mais au printemps ils reviendront dans le ciel de chez nous Ce ciel d'Alsace vrai symbole de la liberté Et sous lequel on est heureux de se mettre à chanter Les cigognes sont de retour Sur les clochers des alentours Égayant de leurs ailes blanches Les toits qui penchent Des vieux faubourgs Les cigognes sont de retour Avec le soleil des beaux jours Amis chantons la ritournelle La vie est belle Chantons l'amour
parole le soleil renaît dans ma vie